Présentation de l’éditeur. « Le premier guide pratique « zéro déchet, zéro gaspillage » destiné aux acteurs locaux.
Le guide pratique Territoires Zero Waste
s’adresse à tous les citoyens qui souhaitent réduire les déchets et le
gaspillage des ressources à l’échelle locale et leur offre toutes les
clés pour comprendre et agir en ce sens. En s’appuyant sur des retours
d’expériences en France et à l’étranger, l’association Zero Waste France
propose une vision complète et ambitieuse de la révolution à opérer
pour mieux gérer nos déchets et analyse toutes les opportunités ou
obstacles que peuvent rencontrer les différents acteurs des territoires
au cours de leur démarche : responsabilités, coûts, emplois, etc.
Illustré
de nombreux témoignages, l’ouvrage présente avec pédagogie les étapes
et actions permettant d’inscrire un territoire dans une perspective zéro
déchet. II constituera à ce titre une ressource précieuse pour les
futurs candidats et candidates aux élections municipales, et pour tous
ceux qui souhaitent s’impliquer à leurs côtés ».
A priori, Territoires Zero Waste
n’engendre pas l’enthousiasme : quand on parle de « déchets », c'est qu'on est
tout au bout de la chaîne de la consommation, ce qui n’évoque guère
d’images très réjouissantes. Pourtant, au moment où la crise
environnementale devient de plus en plus prégnante, il est urgent de
lire ce genre d’ouvrage, et celui-là en particulier, car il interroge
notre mode de vie dispendieux. Consommer, c’est utiliser un produit
(sans oublier les services) bien précis, mais il y a lieu de considérer
toutes les ressources qui ont été nécessaires pour qu’il existe
(l’énergie grise, par exemple), qu’elles soient renouvelables ou pas, de
se préoccuper de sa longévité et de sa réutilisation sous une forme ou
une autre. Le mieux — et les auteurs y insistent — est de limiter sa
consommation : la question préalable doit porter sur la pertinence de
son geste, et se demander si l’objet sur lequel on s’apprête à jeter son
dévolu sera réellement utile, améliorera notre bien-être, ne
défavorisera pas d’autres êtres (au-delà des seuls hommes). Mais
l’essentiel de l’ouvrage place le lecteur en aval de la chaîne, quand le
produit est devenu un « déchet » — terme discutable, puisqu’il n’aide
guère à considérer comme une ressource, réutilisable, que comme un
rebut, inutilisable, alors que l’association Zero Waste s’évertue à
insister sur le premier aspect, positif. Quand on dit « lecteur », il
s’agit plus particulièrement du citoyen souhaitant réfléchir sur cette
approche de son territoire, que l’éventuel candidat aux élections
municipales de mars prochain, en quête de réponses à ses propres
préoccupations — ou celles de ses concitoyens.
Le livre
s’organise en effet en trois parties. La première prend neuf cas
pratiques, « neuf chantiers pour engager son territoire sur la voie du
Zero Waste ». On a ainsi une réflexion sur les biodéchets (et leur
reconversion), sur le tri à la source, les initiatives entrant dans le
cadre de l’économie dite circulaire, etc. On a également un « agir via
la commande publique de fournitures, services et travaux », que les
actuels et futurs élus seraient bien inspirés de lire très
attentivement…
La deuxième
partie est un cahier central sur « la gestion des déchets au niveau
local ». En résumé, ces pages aident à comprendre tout le cycle de
traitement des déchets : comment organiser leur gestion (collecte,
etc.), leur traitement, mais aussi leur coût.
Enfin, la
dernière partie est un point méthodologique : « comment transformer le
Zero Waste en projet politique ». Autrement dit, comment changer l’image
négative attaché au déchet et en faire un objet attractif d’un point de
vue électoral, tant du côté des citoyens que des candidats (qui sont
eux-mêmes des citoyens). Cela passe non seulement par une
sensibilisation à l’impact environnemental — qui entre plutôt dans un
cadre d’éducation à long terme, non compatible avec un objectif
politique à court terme — mais aussi aux effets sociaux, notamment en ce
qui concerne les emplois.
Territoires Zero
Waste répond au projet éditorial du départ, à savoir être un guide
pratique, qui doit susciter des questions mais aussi aider à l’action.
En cela, il doit intéresser l’ensemble des citoyens. Bien entendu, on ne
peut prétendre faire un point exhaustif, et encore moins s’arrêter au
seul horizon chronologique des prochaines élections municipales. On se
reportera volontiers au site Internet de l’association Zero Waste France ou solliciter directement l’un de ses relais locaux.
Note