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29/12/2018

Petit Traité du jardin punk et autres ouvrages…, éd. Terre vivante, coll. « Champs d'action », nov. 2018, 96 p., 10 €.

Présentation de l'éditeur
 

« Récolter les pommes de terre et les artichauts, planter la vigne, traire les brebis et fabriquer des fromages, participer à un chantier de construction terre-paille … À l’heure de la prise de conscience écologique, le WWOOFing, alternative éco-touristique solidaire, fait de nombreux adeptes, mais reste malgré tout encore peu connu du grand public

Ce petit guide sera d’une grande aide pour préparer ces vacances d’un nouveau genre, en mode “solidarité active” : comprendre ce qu’est le WWOOFing, apprendre à choisir et préparer un séjour, connaître les règles de savoir-vivre en usage chez un hôte, gérer les éventuelles difficultés. L’auteur partage ses expériences au travers d’un “journal” de bord détaillé, tenu au jour le jour lors des séjours de WWOOFing qu’il réalise tous les ans depuis une dizaine d’années. Et si le WWOOFing se pratique partout dans le monde, cet ouvrage a pris le parti de se concentrer sur le WWOOFing en France, par choix écologique pour limiter les déplacements.

Un avant-goût de ce que peut être le WWOOFing en attendant de le pratiquer soi-même, fort de tous les enseignements recueillis dans ce livre ! ».

 
 
« La permaculture s’appuie sur trois éthiques :
  • prendre soin de la Terre,
  • prendre soin de l’Humain,
  • fixer les limites à la consommation et à la démographie, et redistribuer les surplus.

En offrant un cadre structurant à tous types de projets, la permaculture nous aide à devenir des citoyens responsables et productifs plutôt que consommateurs.

Comme une petite corde à 12 nœuds, Permaculture au quotidien s’adresse à tous, militants ou pas, parents, jardiniers, managers, enseignants, étudiants, etc. Il concerne tous ceux qui cherchent des réponses concrètes à la crise que nous vivons tout en sentant l’opportunité qu’elle nous offre.

Découvrez des témoignages de jardiniers, maraîchers, dirigeants d’entreprise, éducateurs, cuisiniers, professionnels de la santé… et des exemples concrets pour appliquer les 12 principes de la permaculture au quotidien, en dépassant les frontières du jardin : au sein de l’entreprise, à l’école, en santé, dans les modes de gouvernance, en développement personnel…

Il s’agit de s’inspirer de la nature pour multiplier les interactions avec les autres, utiliser des outils simples, faire des économies, bref, faire avec ce que l’on a sous la main et remettre de la cohérence dans la vie.

Trouvez votre raison d’être personnelle, votre mission, votre niche écologique et choisissez votre vocation et votre place dans le monde qui vous entoure ! ».



 « À force de chercher la nature, on finit par la trouver !

Concept radical et provocant, le jardin punk est une invitation à pratiquer le jardin autrement, au-delà des conventions, avec son instinct et son intuition. Il est nécessaire parce qu’il répond aux problématiques actuelles de l’écologie appliquée pour amener de la biodiversité dans chaque parcelle du quotidien et à l’embellissement de notre environnement quels que soient les connaissances, moyens financiers, etc.

Conçu pour que le néo jardinier ne voie pas son envie de jardiner bridée par sa méconnaissance ou les idées préconçues (par lui-même ou les autres), l’objectif de cet ouvrage est que chacun mesure à quel point il lui est possible de créer, quoiqu’il arrive, un espace beau et écologique.

Adoptez la culture punk pour créer un jardin impertinent et apprenez à le gérer en restant fainéant, rebelle, fauché et écolo !

Cet ouvrage a reçu le Prix Saint-Fiacre 2019, décerné chaque année par l’Association des Journalistes du Jardin et de l’Horticulture (AJJH) ».

 

Les éditions Terre vivante viennent de lancer une nouvelle collection, « Champs d’action », qui compte aujourd’hui (en novembre 2018) trois titres.

Le format est court, et il risque de décevoir ceux qui voudraient avoir une sorte de précis sur chacun des thèmes abordés. Cependant, on doit considérer ces ouvrages comme une première approche, et se reporter à la bibliographie qui figure à la fin de chaque volume. On trouvera parfois un lexique des plus utiles.

Chaque livre repose sur la pratique des auteurs. Jean-Jacques Fasquel, par exemple, est un adepte du wwoofing, à savoir travailler bénévolement pendant un temps variable dans une ferme. Il s’appuie ici sur certaines de ses expériences, plus ou moins heureuse (voir son très court séjour en Californie), ce qui nous donne un panorama des lieux d’accueil (en France et aux États-Unis), des activités pratiquées, des relations qui se sont tissées. On passe de l’apiculture (que pratique J.-J. Fasquel à Paris) au maraîchage, de la boulangerie à la construction (ce qui n’était pas prévu), etc.

Éric Lenoir est paysagiste et pépiniériste. Au gré de ses voyages et de l’enrichissement de son expérience, il en est venu à définir des règles qui lui ont permis de s’émanciper de son savoir théorique. Cela peut paraître un pléonasme, mais comme l’anarchie, le « jardin punk » ne peut se concevoir et se développer que dans un cadre : « l’ordre moins le pouvoir », pour reprendre le titre de l’ouvrage du libertaire Normand Baillargeon. L’ignorer serait commettre un grave contre-sens. On comprend alors pourquoi il est vain de se battre contre la nature, en tentant d’imposer une essence à un sol qui ne lui est pas propice. Toutefois, laisser faire les végétaux, c’est aussi risquer d’amoindrir la biodiversité : le jardinier punk a aussi pour rôle de protéger les espèces les plus fragiles. Le renard libre dans un poulailler libre, ça vous rappelle quelque chose ? Mais son appel à désapprendre doit se concevoir à adopter un point de vue critique vis-à-vis de ce qu’on nous enseigne ; pour nous, ce sera un salutaire appel à la vigilance quant à que nous enseignons. Ce Petit traité du jardin punk nous invite donc à une réflexion plus large.

Terre vivante a déjà publié des ouvrages sur la permaculture. Au début de cette année, Grégory Derville avait donné son excellent La Permaculture. En route vers la transition écologique, dont on a rendu compte sur ce même site. Avec un peu moins de la moitié des pages, Louise Browaeys ne pouvait prétendre arriver au même résultat. Mais autant Grégory Derville avait fourni un ouvrage très solide, autant celui qui nous occupe est une synthèse qui ne doit pas être négligé. Ingénieure agronome, Louise Browaeys nous donne à comprendre que la permaculture ne se résumé pas à des pratiques culturales. Le sous-titre en éclaire d’ailleurs bien le principe global, puisqu’il concerne l’individu pris dans son environnement global. L’auteur rappelle les douze principes de la permaculture. Comme les autres ouvrages, elle donne des témoignages (un tiers du livre) qui permettent de comprendre les liens qui existent entre la permaculture et l’éducation, par exemple. On verra alors que cela consiste à agir sur l’environnement de l’enfant et non sur lui-même, selon le principe de l’école Montessori (clairement évoquée), qu’un Freinet ne désavouerait pas, bien au contraire.

Ces trois petits livres s’adressent donc à un public de néophytes aussi bien qu’aux curieux qui souhaiteraient en savoir davantage, et les élèves y trouveront leur compte. Ces synthèses leur procureront une base solide, mais qui demande à être complété par d’autres lectures mais surtout par la pratique. La collection est à suivre avec beaucoup d’intérêt.

24/04/2018

Grégory Derville, La Permaculture. En route vers la transition écologique, éd. Terre vivante, coll. « Conseils d'expert », 2018, 192 p., 25 €. ISBN : 9782360984602


Présentation de l'éditeur. « Réussir la transition écologique est LE livre de référence pour tous ceux qui souhaitent s’engager en faveur de la transition, dans leur environnement proche, mais ne savent pas par quoi commencer ou comment faire. Ceux qui se posent la question “Que faire et comment faire pour engager la transition écologique près de chez moi ?”, qui ont l’envie d’agir, mais pas forcément les connaissances ou les compétences.

Grégory Derville vous guide dans votre démarche écologique et vous offre des solutions concrètes à la transition écologique. Grâce à sa grande connaissance théorique et son expérience pratique du sujet, il vous donnera les clés pour mettre en œuvre 9 actions très concrètes de la transition, au niveau local, en misant sur le collectif ».



Terre vivante est à la fois une SCOP (société coopérative ouvrière de production) qui rassemble une maison d’édition et un Centre de découverte d’écologie, lequel se trouve à Mens, en Isère. À l’origine, en 1980, il y a une revue qui est maintenant largement distribuée : Les Quatre Saisons du jardin bio. Ensuite ont paru les premiers ouvrages, à partir de 1982. Et enfin, en 1994, a été créé le centre de découverte à Mens, qui est à la fois un terrain d’expérimentation (dont rendent compte la revue et certains ouvrages), de documentation et de formation pratique.
Ce rappel du développement de Terre vivante permet de comprendre qu’on n’a pas affaire à une simple entreprise complètement déconnectée de la réalité. Au contraire, l’objectif principal est de colporter des pratiques qui ont été patiemment expérimentées (à Mens et ailleurs) et éprouvées.Le présent ouvrage n’échappe pas à la règle. Il se base sur l’expérience personnelle de son auteur, les rencontres qu’il a pu faire, ce qu’il a pu lire et la documentation qu’il a rassemblée. Grégory Derville est universitaire. Maître de conférences à Lille II, en sciences politiques, son domaine recouvre la communication politique, mais aussi les politiques publiques concernant la protection de l’enfance et le développement durable  (voir sa biographie sur le site de l’université de Lille). Dans le même temps, il s’est impliqué dans plusieurs associations à Beauvais, et a notamment contribué à la création du collectif « Beauvais en transition ». Il s’agit là d’un «réseau local de citoyens et d’associations qui agissent en faveur d’une société plus écologique et solidaire», pour reprendre l’intitulé du site Internet. Enfin, Grégory Derville s’est formé à la permaculture, qu’il applique.Ce livre est donc un concentré, une synthèse de ce dont s’est nourri l’auteur, au sens propre et au sens figuré. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à avoir entre les mains un manuel roboratif. L’objectif est ici d’expliquer en quoi consiste la permaculture, et en quoi elle est riche de promesses comme de réalisations déjà bien concrètes. La couverture comporte une pastille (verte, évidemment) dans laquelle est écrit : «La solution pour un avenir durable». Si l’ambition est peut-être exagérée, l’article défini est présomptueux : on peut probablement imaginer d’autres solutions, qui, combinées à la permaculture, tendront vers une amélioration de l’environnement et de la qualité de vie.
Cependant, ce serait oublier un peu vite ce qu’est la permaculture. Si on fait une recherche rapide sur Internet, on tombe principalement sur des activités de jardinage, avec des méthodes originales. Si l’on se réfère à l’expérience du Bec-Hellouin, dont on a rendu compte sur ce même site en juillet dernier1, c’est le maraîchage qui est privilégié. Pourtant, la permaculture est d’abord un système, dont la production maraîchère et fruitière n’est qu’un élément parmi d’autres, et le mérite de l’ouvrage de Grégory Derville tient justement à insister sur cet aspect fondamental. On a affaire à une démarche qui prend en considération des valeurs, des principes, et bien sûr de techniques. L’auteur les aborde en détails, très pédagogiquement, en progressant de l’approche globale permacole vers le jardinage (on sent que le négliger aurait provoqué bien des déceptions). Et il prend pour base de départ la crise environnementale dans laquelle nous sommes plongés. Ainsi, il aide le lecteur à affiner sa prise de conscience, mais il lui permet d’entrevoir des réponses à mener à l’échelle individuelle et collective. Bien évidemment, il propose des ressources pour aller plus loin. Le tout s’appuie sur des explications très claires, des croquis, des photographies, et des exemples concrets. En cela, l’ouvrage est très abordable, sans tomber dans une vulgarisation de bas niveau : il n’y trouvera pas de concession à la facilité, ce qui est rare.

On peut estimer que la permaculture, si elle cherche vraiment à être « la solution pour un avenir durable», ne permet pas d’aller assez loin. Dans un ouvrage qui a fait l’objet d’une recension sur ce même site, à savoir Le Sacrifice des campagnes (Pierre Bitoun, Yves Dupont, Le Sacrifice des paysans. Une catastrophe sociale et anthropologique, éd. L’Échappée, coll. « Pour en finir avec », 2016). Pierre Bitoun et Yves Dupont y expriment «une certaine méfiance à l’égard du discours agro-écologique en vogue, portée par des gens comme Pierre Rabhi. C’est qu’il en appelle à une prise de conscience individuelle, alors que les auteurs préconisent un effort collectif comme la lutte que mène la Confédération paysanne». Pourtant, la permaculture pourrait être considérée un compromis, entre expérimentation individuelle et prise en compte de l’environnement, donc du collectif. Peut-être ce compromis devrait-il déboucher plus formellement et plus résolument sur le terrain politique s’il veut parvenir à une meilleure efficacité, pour préciser davantage le souhait de Pierre Bitoun et Yves Dupont. Toutefois, on peut aussi estimer que l’exemple par l’action, cher aux libertaires, est déjà, comme arme de propagande, un acte politique.

13/07/2017

Perrine et Charles Hervé-Gruyer, Permaculture – Guérir la terre, nourrir les hommes – La ferme du Bec-Hellouin, Actes Sud, coll. « Domaine du Possible », 2e éd., mars 2017, 23,80 €. ISBN : 978-2-330-07416-6


Présentation de l'éditeur. «
En 2004, Perrine et Charles Hervé-Gruyer créent la Ferme du Bec Hellouin, en Haute-Normandie. Cette ferme fait aujourd’hui référence en matière d’agriculture naturelle et attire des visiteurs du monde entier.

Ce récit est celui d’une famille qui réussit à créer, en quelques années seulement, une oasis de vie généreuse sur des terres peu fertiles. C’est également une vaste enquête menée autour du monde, à la rencontre de pionniers de l’agriculture qui explorent des voies novatrices et inventent le monde de demain.

La démarche de Perrine et Charles Hervé-Gruyer repose sur la permaculture. Son principe est de prendre la nature comme modèle et de concevoir des installations humaines fonctionnant comme des écosystèmes productifs et économes en ressources.

Les résultats obtenus à la ferme du Bec Hellouin, grâce à l’énergie du soleil, stupéfient aujourd’hui les agronomes : en travaillant entièrement à la main, Charles et Perrine produisent des récoltes abondantes et de qualité sur une toute petite surface, tout en créant de l’humus, en aggradant la biodiversité, en embellissant les paysages, en stockant du carbone dans les sols et les arbres. Une étude agronomique menée en partenariat avec d’éminents chercheurs démontre la pertinence sociale, économique et écologique d’une agriculture permaculturelle qui dessine une nouvelle manière d’être paysans au XXI<sup>e</sup> siècle, source potentielle de millions d’emplois.

Perrine Hervé-Gruyer a mené une carrière de juriste en Asie avant de se consacrer à la psychothérapie. Éducateur de formation, Charles Hervé-Gruyer a sillonné le globe à bord du voilier-école Fleur de Lampaul pendant vingt-deux ans. Il est l’auteur de nombreux documentaires et livres sur la nature. Tous deux sont ensuite devenus paysans et formateurs en permaculture ».

 

En 2011, Perrine et Charles Hervé-Gruyer rendaient compte de leur expérience dans un premier ouvrage, dont vient de paraître une nouvelle édition en mars 2017 qui tient évidemment compte des évolutions de leur expérience paysanne. 

En effet, le couple s’est établi en 2004 dans une ferme normande, désormais bien connue, au Bec-Hellouin (Haute-Normandie). C’est leur cheminement qui est raconté par Charles Hervé-Gruyer, tant dans leurs tâtonnements que dans les influences et rencontres (Eliott Coleman et d’autres) qu’ils ont pu faire et qu’ils continuent à faire.Dans le même temps, on y explique ce qu’est la permaculture, sans pour autant que l’ouvrage soit un manuel : un « guide pratique sur le jardinage et la microagriculture permaculturels » est d’ailleurs annoncé (p. 29). Le livre rend surtout compte d’un itinéraire, de sa construction progressive. Si l’on peut considérer la permaculture comme une méthode agriculturale, elle est avant tout un rapport à la terre qui repose sur des principes que chacun est invité à adapter, à modifier, à inventer, en tenant compte de l’ensemble des éléments qui composent le métier dans lequel il se trouve.

Les résultats sont donc la création d’une « microferme », dont la production intensive rappelle les pratiques culturales des hortillonnages et des Flandres, et le contado de la Toscane : tout est mis en œuvre pour tirer le meilleur parti d’une surface réduite. Pour cela, on pratique une « microagriculture », à savoir l’association des plantes, dont le but est la création d’un écosystème faisant interagir différents éléments. Parmi ceux-là, on trouve la forêt, désignée ici comme une « forêt-jardin », qui fournit ombre, protection contre le vent, mais aussi des matières premières dont le sol a besoin. Celui-ci est enrichi par une conduite très précautionneuse : il est couvert en permanence par un paillis ou des végétaux en place ; la mécanisation est très réduite, car est privilégiée l’économie d’énergie, notamment fossile, par le travail à la main privilégié, ce qui ne veut pas dire absence de moyens mécaniques (semoir de Coleman). Cela permet de reconstituer les sols, ou même de les constituer : le Bec-Hellouin est établi en fond de vallée, sur un sol maigre impropre à la culture. Un autre élément est constitué par les animaux (les poules qui recyclent les rebuts, et produisent ans déjections réutilisées dans un cycle vertueux). Les autres éléments (air, eau, mais aussi l’homme) sont pris en compte dans une démarche globale.

 L’INRA a conduit une enquête sur 1 000 m2, en comptabilisant très scrupuleusement tout ce qui était utilisé et tout ce qui était produit, pour mesurer la productivité de cette surface très réduite. Elle conclut à l’agradation du sol (l’amélioration de ses qualités pédologiques), à une production qui, si elle nécessite un travail de 43 heures hebdomadaires, permet de dégager un revenu net de l’ordre de 1 000 à 1 500 € par mois. Le modèle est donc viable.
 

Au-delà, ces pratiques permettent d’employer une trentaine d’employés à l’hectare (soit une surface dix fois plus importante), sans prendre en compte les emplois indirects (entretien du matériel, valorisation de la production, etc.). On a donc un modèle alternatif à l’agriculture productiviste. Mais il constitue également une réponse à l’éloignement croissant entre la production agricole et les consommateurs. Ainsi, à New York, les producteurs étaient présents dans un rayon de 10 km en 1900 ; aujourd’hui, la déconnexion est totale.

Les auteurs estiment que leur système agricole incite à l’optimisme. Il permet la restauration d’une agriculture à taille humaine, associée à des pratiques qui offrent des rendements importants en protégeant les capacités du sol à se régénérer (par une moindre pression). Il peut convenir à l’agriculture des pays du Sud, particulièrement menacée par l’influence du modèle productiviste. Mais il convient également à celle des pays du Nord : la productivité n’est pas forcément là on croit qu’elle est. Il montre qu’un autre rapport à l’espace est possible, ce qui influe également sur les paysages. Au lieu des vastes openfields hyper-spécialisés, dont les rendements stagnent (au mieux) voire diminuent, on peut mettre en place des parcelles assez réduites très productives. Enfin, ce modèle influe sur les rapports sociaux : il incite à une plus forte coopération, par la mutualisation des moyens matériels et des bras ; par l’échange des pratiques, etc.
On retrouve alors l’ambition du projet permaculturel, à savoir qu’il n’est pas une méthode agricole, mais qu’il incite à considérer un vaste ensemble d’éléments, en interaction, dont les hommes sont partie prenante.

Jean-Yves Le Naour (sc.), Iñaki Holgado et Marko (ill.), Aretha Battistutta (coul.), <i>Le réseau Comète. La ligne d'évasion des pilotes alliés</i>, Bamboo, coll. « Grand Angle », 56 p., 31 mai 2023. ISBN 978 2 8189 9395 8

Présentation de l'éditeur . « Des centaines de résistants de « l’armée des ombres », discrets, silencieux, un « ordre de la nuit » fait...