16/01/2020

Tiitu Takalo, Kirsi Kinnunen, Moi, Mikko et Annikki

Tiitu Takalo (sc., ill., coul.), Kirsi Kinnunen (trad. fr.), Moi, Mikko et Annikki, Rue de l'Échiquier, 16 janv. 2020, 248 p., 21,90 €. EAN 9782374251943

 

Présentation de l'éditeur. « Le récit fascinant de la lutte menée par une communauté pour sauver un quartier historique dans une ville finlandaise.

D’inspiration autobiographique, cette très attachante bande dessinée est le récit de l’installation d’un jeune couple dans le quartier d’Annikki, l’un des très rares îlots historiques encore préservés de la ville de Tampere, en Finlande. Tiitu Takalo relate le combat acharné que mènent ensemble les habitants de ces maisons de bois face à la voracité sans limites des promoteurs immobiliers, souvent de mèche avec les édiles locaux.

Cette chronique sensible est rythmée par le récit des moments forts de l’histoire de Tampere, depuis sa fondation à la fin XVIIIe siècle, et notamment son riche passé industriel et ouvrier. Ce choix narratif permet d’élargir le cadre du récit, de montrer que la richesse d’un quartier ou d’une ville réside dans son patrimoine, et que sa préservation est la clé de nos identités collectives comme de nos avenirs possibles.

Tour à tour intimiste, historique et social, Moi, Mikko et Annikki est le journal d’une communauté en résistance, en prise directe avec les problématiques environnementales contemporaines : rénover plutôt qu’effacer, entretenir plutôt que détruire – ce qui lui donne tout naturellement sa place au sein de Rue de l’échiquier BD. Elle aborde des questions universelles : qu’est-ce qu’une ville, au fond ? Comment préserver son âme ? Comment résister à la pression immobilière et aux manipulations politiques dont elle s’accompagne ?

Publié en 2014 en Finlande, Moi, Mikko et Annikki a obtenu en 2015 le prix Cartoonia, la plus prestigieuse récompense que puisse remporter une bande dessinée finlandaise. Une traduction en anglais a paru en août 2019 chez l’éditeur américain North Atlantic Books ».

08/01/2020

Philippe Pelaez (sc.), Victor Lorenzo Pinel (ill., coul.), Puisqu'il faut des hommes. Joseph, éd. Bamboo, coll. « Grand Angle », 8 janvier 2020, 64 pages, 15,90 €. EAN 9782818969076

 

Présentation de l'éditeur. « Parfois, il est des secrets qu’il vaut mieux taire.

1961 - Joseph revient d’Algérie. Pour les habitants du village, il n'est qu'un planqué qui officiait dans un bureau plutôt que sur les zones de combat, un lâche qui a esquivé les durs travaux de la ferme. Personne ne lui pardonne d’avoir abandonné sa famille, alors que son frère est cloué sur une chaise roulante, victime d’un accident de tracteur pendant son absence. D’enfant du pays, Joseph revient en paria. Heureusement, l'honneur du village est sauf : le fils du cafetier, lui, s'est battu en Algérie. Mais quand il revient à son tour de la guerre et révèle aux habitants le secret de Joseph, l'invraisemblable vérité éclate au grand jour ».

03/01/2020

Jean-Patrick Lebel, Cité de la Muette

Jean-Patrick Lebel, Cité de la Muette, Ciné-Archives - Périphérie, deux DVD et un livret, 4 h 30, 2020

 

Présentation de l’éditeur. « Réalisé par Jean-Patrick Lebel, Cité de la Muette est le premier documentaire consacré au camp de Drancy, principal centre d’internement des juifs français et étrangers avant leur extermination en Europe de l’Est durant la Seconde Guerre mondiale. Le film ausculte les lieux de l’internement, exhume des archives et, surtout, donne la parole à des témoins encore jeunes, dont beaucoup livrent leur expérience pour la première fois devant une caméra.

Ces entretiens, captés entre 1982 et 1983 par Dominique Chapuis (chef-opérateur de Shoah de Claude Lanzmann), constituent un précieux matériau pour l’histoire de la déportation et de la résistance. Parmi ceux-ci, celui de Paulette Sarcey, résistante au sein d’un groupe de jeunes communistes de la M.O.I. (Main d’œuvre immigrée), est exceptionnel, par son parcours militant, la précision de ses souvenirs et son sens du récit ».

 

24/12/2019

Gérard Noiriel, Le Venin dans la plume. Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République

Gérard Noiriel, Le Venin dans la plume. Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République, La Découverte, coll. « L'envers des faits », 12 sept. 2019, 252 p., 19 €. ISBN : 9782348045721
 

Présentation de l’éditeur. « La place qu’occupe Éric Zemmour dans le champ médiatique et dans l’espace public français suscite l’inquiétude et la consternation de bon nombre de citoyens. Comment un pamphlétaire qui alimente constamment des polémiques par ses propos racistes, sexistes, homophobes, condamné à plusieurs reprises par la justice, a-t-il pu acquérir une telle audience ?
Pour comprendre ce phénomène, ce livre replace le cas Zemmour dans une perspective historique qui prend comme point de départ les années 1880, période où se mettent en place les institutions démocratiques qui nous gouvernent encore aujourd’hui. Ce faisant, il met en regard le parcours d’Éric Zemmour et celui d’Édouard Drumont, le chef de file du camp antisémite à la fin du XIXe siècle. Car les deux hommes ont chacun à leur époque su exploiter un contexte favorable à leur combat idéologique. Issus des milieux populaires et avides de revanche sociale, tous deux ont acquis leur notoriété pendant des périodes de crise économique et sociale, marquées par un fort désenchantement à l’égard du système parlementaire.
Dans ce saisissant portrait croisé, Gérard Noiriel analyse les trajectoires et les écrits de ces deux polémistes, en s’intéressant aux cibles qu’ils privilégient (étrangers, femmes, intellectuels de gauche, etc.) et en insistant sur les formes différentes que ces discours ont prises au cours du temps (car la législation interdit aujourd’hui de proférer des insultes aussi violentes que celles de Drumont). L’historien met ainsi en lumière une matrice du discours réactionnaire, et propose quelques pistes pour alimenter la réflexion de ceux qui cherchent aujourd’hui à combattre efficacement cette démagogie populiste ».

 

22/11/2019

Cédric Taling, Thoreau et moi

Cédric Taling, Thoreau et moi, Rue de l'Échiquier, coll. « BD », 11 avril 2019, 128 p., 17,90 euro. EAN : 9782374251523


Présentation de l’éditeur. « Élégant et subtil, Thoreau et moi est une brillante quête intérieure née de nos angoisses environnementales, très librement inspirée du maître-livre de Henry David Thoreau, Walden.

 

Nourri de lectures sur les risques écologiques et l’urgence d’une descente énergétique radicale, Cédric, artiste peintre quadragénaire parisien, est traversé par de profondes angoisses existentielles. Cette sensibilité particulière le met mystérieusement en contact avec l’esprit de Henry David Thoreau (1817-1862), figure fondatrice de la philosophie décroissante. Celui-ci apparaît régulièrement à Cédric, tel un Jiminy Cricket d’aujourd’hui, empruntant au fil de leurs rencontres diverses formes animales et végétales plus ou moins abouties – une sorte d’incarnation animiste de leur empathie commune pour la nature. Ils poursuivent ainsi une conversation philosophique intermittente qui leur permet de constater qu’à deux siècles d’écart, les problématiques issues de l’exacerbation du capitalisme et du consumérisme demeurent inchangées. Malgré les avancées scientifiques et technologiques, les humains persistent à succomber aux mêmes folies plutôt que de rechercher les plaisirs simples.

Temporairement séduit par les thèses des collapsologues puis des survivalistes, Cédric finit par trouver un terrain à la campagne, près d’un lac, pour y construire une maison hobbit autosuffisante.

Très librement inspirée de Walden, ou la vie dans les bois, le chef-d’œuvre de Henry David Thoreau, cette bande dessinée retrace la prise de conscience écologique d’un homme d’aujourd’hui et pose la question universelle du changement de vie : face aux impasses de notre modèle social, comment mener une existence qui a du sens ? ».

 

Étienne Davodeau, Joub, Christophe Hermenier, Les Couloirs aériens

Étienne Davodeau (sc. et ill.), Joub (sc. et coul.), Christophe Hermenier (sc. et photo.), Les Couloirs aériens, Futuropolis, 23 oct. 2019, 112 p., 19 €


Présentation de l’éditeur. « Cette année, Yvan a eu 50 ans. Plus jeune, il s’est souvent demandé ce qu’il serait à cet âge-là. Eh bien voilà, il y est.
Cette année, il a perdu son boulot, sa mère, son père. Sa femme, Florence, bosse beaucoup, prend souvent l’avion et vit dans les décalages horaires. « Il y a de la distance et de l’attachement », dit Yvan. Et les enfants ont quitté le nid, normal. Alors, forcément, Yvan est un peu paumé.
Il a quitté l’appartement parisien, et s’est réfugié dans le Jura, chez ses amis Thierry et Sandra. Avec ses fringues, ses bouquins, et autres objets divers. Toute une vie, ou presque, dans quelques cartons.
Dans la neige, sous le ciel froid et bleu, Yvan marche, respire, semble revivre ».

 

 

 

Arnaud Floc'h, Emmett Till. Derniers jours d’une courte vie, et Mojo Hand

Arnaud Floc'h, Emmett Till. Derniers jours d’une courte vie, et Mojo Hand, éd. Sarbacane (co-éd. Amnesty International pour le premier titre), 21 août 2019, 88 p. et 112 p. 19,50 €. EAN: 9782377312955 et 9782377312023

Présentation de l’éditeur. Emmett Till. Derniers jours d’une courte vie. « Un livre salutaire et nécessaire. Pour ne jamais oublier. En partenariat avec l’association Amnesty International.

De nos jours, un homme blanc, jeune journaliste, questionne un vieux musicien noir. En fait il s’intéresse assez peu au blues : il voudrait savoir quels ont été – 60 ans plus tôt – les liens du musicien (alors âgé de treize ans), avec Emmett Till. Et le bluesman, non sans émotion, accepte de parler, et de remonter le temps…

Quand Emmett Till, jeune adolescent noir de quatorze ans venu de Chicago passer ses vacances chez Moïse son grand-oncle, descend le 24 août 1955 du train en gare de Money dans le Mississippi, il ne sait pas encore qu’il va vivre les cinq derniers jours de sa courte vie.
Il aura eu la malchance de pénétrer dans une épicerie réservée aux Blancs et de se comporter de « manière provocante » vis-à-vis de Carolyn, épouse de l’épicier, Roy Bryant.

Mis au courant de « l’affront », Roy, accompagné de son demi-frère Milan, part dans une chasse à l’homme qui finira tragiquement. Après avoir kidnappé Emmett, ils le tortureront avant de le jeter dans l’eau de la rivière. Ils seront plus tard acquittés et se vanteront de leur « exploit » dans la presse ».

 

Présentation de l’éditeur. Mojo Hand. « La face sombre de l’Amérique. Louisiane, 1926, comté de St James. Quand Wilson Dardonne ramène à la maison un bébé blanc abandonné dans le bayou, il ne sait pas encore que celui-ci va devenir le frère de cœur de Cletus, son unique fils, aveugle et petit génie du blues en devenir.

Mais quelle idée de recueillir un enfant blanc dans un Sud follement ségrégationniste quand on est soi-même descendant d’esclave ?

C’est ce que ne cesse de lui répéter sa femme, Delilah : « Et tu crois qu’il va s’passer quoi si on trouve c’petit cul blanc chez des nègres, hein ? »… ».

 

 

Jean-Yves Le Naour (sc.), Iñaki Holgado et Marko (ill.), Aretha Battistutta (coul.), <i>Le réseau Comète. La ligne d'évasion des pilotes alliés</i>, Bamboo, coll. « Grand Angle », 56 p., 31 mai 2023. ISBN 978 2 8189 9395 8

Présentation de l'éditeur . « Des centaines de résistants de « l’armée des ombres », discrets, silencieux, un « ordre de la nuit » fait...