24/06/2020

Marie Donzelli (sc.), Mademoiselle Caroline (ill., coul.), Adoleschiante, Delcourt, 24 juin 2020, 264 p., 27,95 €


Présentation de l’éditeur. « Chronique d’une famille soumise au dictat d’une adolescente standard, Adoleschiante doit beaucoup au quotidien de sa scénariste. Son regard lucide et bienveillant a trouvé en Mademoiselle Caroline l’interprète idéale.

Pour Laura, à qui l’adolescence a transmis le virus de la révolte, rien n’est vraiment plus supportable et elle le fait savoir à toute personne prête à l’écouter. C’est-à-dire sa mère, objet principal de sa contestation. Si proche et pourtant tellement différente comment imaginer qu’elle puisse la comprendre… ce serait comme croire au Père Noël. Alors que c’est elle, le Père Noël ! ».

18/06/2020

Cédric Taling, Comme une bête [ou comment je suis devenu végétarien]

Cédric Taling, Comme une bête [ou comment je suis devenu végétarien], Rue de l’Échiquier, 18 juin 2020, 127 p., 14,90 €. EAN 9782374252254

 

 Présentation de l’éditeur. « Acteur quadra de la région parisienne, Richard entretient une relation filiale avec sa filleule Camille, 13 ans. Quand il découvre, lors d’un barbecue, qu’elle a décidé de devenir végétarienne, cela déclenche chez lui une profonde remise en question. En tant qu’adulte, il est ébranlé par les choix radicaux et cohérents de l’adolescente, d’autant plus que Camille est très au fait des enjeux climatiques liés à nos pratiques alimentaires et au sujet de la maltraitance des animaux. Au fil des pages, Richard va peu à peu s’intéresser et s’éveiller à l’antispécisme, au végétarisme et au vivant en général. En discutant avec Camille, son véritable guide, il sent poindre en lui le désir de devenir végétarien à son tour. Mais parviendra-t-il à changer son mode de vie et à se défaire de ses automatismes ?

Auteur de Thoreau et moi (Rue de l’échiquier, 2019), adaptation en bande dessinée de la pensée du philosophe Henry David Thoreau, Cédric Taling explore ici la question de l’alimentation, avec l’originalité et l’humour qui lui sont propres.

Dans Comme une bête (ou comment je suis devenu végétarien), il fait la chronique des grandes étapes du passage à une alimentation végétarienne, en décrivant les relations passionnantes qu’ont d’autres cultures non européennes au monde animal et en rendant accessibles les toutes dernières découvertes scientifiques sur le règne végétal. Cette bande dessinée montre également comment l’alimentation, et plus généralement les enjeux écologiques, peuvent être le terrain de confrontations entre deux générations qui ne partagent pas la même vision du monde ».

17/06/2020

Théo Grosjean (sc., ill., coul.), L’Homme le plus flippé du monde, T1, « Petites terreurs du quotidien » Delcourt, coll. « Shampooing », 17 juin 2020, 128 p., 17,50 €. EAN : 9782413024095


 
Présentation de l’éditeur. « Agoraphobie, astrophobie, glossophobie, ochlophobie, scopophobie, thanatophopbie... Vous connaissez ? L’homme le plus flippé, lui, il sait, il a déjà tout testé.

L’homme le plus flippé du monde, alter ego de l’auteur, tente chaque jour de survivre à son odyssée dans cet univers impitoyable qu’est la vie moderne : couloirs de métro, TGV, soirée, covoiturage... Autant de situations où tous ses sens fébriles sont mis à mal. Survivra-t-il à cette aventure impitoyable, ou finira-t-il prostré chez lui à s’empiffrer de séries, vaincu par le monde réel et ses dangers ? ».



L’Homme le plus flippé du monde se présente comme une biographie de Théo Grosjean. Sur la troisième de couverture, il est indiqué qu’ « il n’a connu aucune guerre et sa courte vie [il est né en 1995] n’a été le théâtre d’une drame majeur, ce qui n’est pas très pratique pour écrire une biographie ». Il est aussi précisé que Théo Grosjean a mis en scène « son existence sous les signes du malaise et de l’anxiété » pour en faire une série autobiographique qu’il a d’abord publiée sur Instagram.
Le style de l’auteur est assez original. Il repose sur une gamme de couleurs très restreinte et un dessin qui ne s’encombre guère de détails, même si certaines vignettes sont chargées à dessein. Il rappellera également celui qu’a développé Riad Sattouf, sans que le trait de Théo Grosjean soit une réplique exacte.
L’intérêt de la bande dessinée tient aux situations incongrues dans lesquelles l’auteur se trouve plongé. Qu’elles soient imaginaires ou réelles importe assez peu : c’est le ressort comique qui retient l’attention, mais aussi, finalement, l’identification que le lecteur ne manquera pas d’établir parfois avec le personnage principal : le sentiment d’être observé en permanence, l’angoisse d’être en groupe sans y avoir sa place, d’être en décalage, etc.
Cependant, on perçoit les limites du genre. Si ces chroniques autobiographiques avaient un intérêt en étant publiées au fur et à mesure, la lecture continue que propose le format éditorial d’un album tourne trop vite à un sentiment de répétition. Il y a là un problème de conception que l’on regrette, car il vient ternir les qualités de cette bande dessinée.

27/05/2020

Didier Tronchet, Petit Traité de vélosophie. Réinventer la ville à vélo

Didier Tronchet, Petit Traité de vélosophie. Réinventer la ville à vélo, rééd., Delcourt, coll. « Humour de rire », 27 mai 2020, 56 p., 12,50 €


Présentation de l’éditeur. « Cycliste convaincu et baladeur invétéré depuis l’enfance, Didier Tronchet fait l’apologie du vélo et de ses bienfaits sur l’humanité. 54 planches d’humour bon enfant et un tantinet provocateur.

Didier Tronchet fait l’éloge du vélo, ce moyen de transport salvateur. Car le vélo, c’est la liberté, c’est le goût de l’effort et l’abnégation. La dissolution du stress et la paix intérieure, sans compter le gain écologique. Mais qui dit vélo dit aussi crevaisons, vent de face, transpiration et concurrence motorisée. Qu’à cela ne tienne, Petit traité de Vélosophie propose des réponses spirituelles à tous ces aléas ».

Jérôme Denis, Alexandre Franc, Grand Orient, Soleil, 27 mai 2020, 124 p., 17,95 €. EAN : 978-2-302-08170-3


Présentation de l’éditeur. « Une délicieuse comédie sociale sur la réalité de la Franc Maçonnerie, par un spécialiste du sujet.

Philippe, 30 ans, parisien, voulait entrer en Franc-Maçonnerie. Commence alors pour lui un quotidien loufoque, tendre, très humain avec les Frères et Sœurs de sa Loge. Loge qui subit des problèmes organisationnels risibles. Jérôme Denis, journaliste et franc-maçon au Grand Orient nous propose une histoire inspirée de son expérience, dévoilant « la réalité de la Maçonnerie » loin des scandales financiers ou des grands élans mystiques, présentant ses paradoxes, ses ridicules, et la recherche bancale et maladroite d’un idéal ».

 

Encore un ouvrage sur les dessous de la franc-maçonnerie… Après les dossiers du Point (dans l'album, on trouve un kiosque portant une publicité faisant la promotion du dossier spécial du Foin, consacré au « Grand pouvoir des francs-maçons »), de L’Express, du Nouvel Obs et autres, qui ne nous apprennent pas grand-chose, voici une bande dessinée : décidément…
Sauf que là, on n’est pas dans les enquêtes à sensations. Et le propos n’est pas d’emmener le lecteur à la découverte d’une organisation occulte : il n’y aura pas de secrets révélés. Déçu ? Dans ce cas, retournez aux magazines cités, qui se consacrent chaque année à ce sujet.

L’un des auteurs, Jérôme Denis (c’est un pseudonyme) est justement un « maçon » et philosophe. Il a fait partie de petites obédiences et du Grand Orient de France : c’est dire s’il connaît le milieu, ses qualités et ses travers. C’est ce qu’il restitue avec l’illustrateur Alexandre Franc, dans un propos distancié largement teinté d’humour. Dans Grand Orient, le lecteur reste dans le cercle de petites organisations, qui ont leurs propres rites. Il suit le parcours de Philippe, qui a décidé d’entrer au sein de la Grande Loge mixte internationale, et plus exactement de la Loge du Triangle bleu (il y a aussi la loge Rouge Lafayette, ressortant du Grand Orient). Et là s’enchaînent des quiproquos : les rituels n’empêchent pas le manque d’organisation. L’auteur se moque aussi des relations entre loges : les différences sociales et géographiques sont plus fortes que l’esprit d’égalité et de respect. Les francs-maçons restent des hommes, empreints de passions, quelles que soient leurs bonnes intentions. Là encore, les situations prêtent à rire.

Grand Orient est un album où la dérision l’emporte, sans que Jérôme Denis soit jamais irrespectueux. Il cherche à montrer le décalage entre l’humanité et les idéaux portés par les maçons, en démystifiant l’institution.

18/03/2020

Philippe Thirault, Roberto Zaghi, Le Vent des libertaires, T. 2

Philippe Thirault (sc.), Roberto Zaghi (ill.), Le Vent des libertaires, T. 2, Les Humanoïdes associés, 18 mars 2020, 56 p., 14,50 €.  EAN 9782731667981

 

Présentation de l’éditeur. « Ukraine, début du XXe siècle. Issu de la paysannerie très pauvre et adopté par une famille bourgeoise, le jeune Nestor Makhno ne trouve pas sa place dans un monde impitoyable, dominé par les riches. L’histoire romancée du plus grand des anarchistes ukrainiens qui, défiant à la fois les Bolcheviques et les Allemands, a traversé un demi-siècle de révoltes et de révolutions ».

05/03/2020

Choi Kyu-sok, Intraitable, t. 2

Choi Kyu-sok, Intraitable, t. 2, Rue de l’Échiquier, 5 mars 2020, 224 pages, 20 €. ISBN : 9782374251967


Présentation de l’éditeur. « Corée du Sud, au tournant des années 2000. Dans un environnement économique et social durement marqué par les retombées de la crise financière en Asie, nous retrouvons Gu Go-shin, militant syndical fondateur d’une petite agence-conseil de défense des travailleurs, et Lee Soo-in, jeune cadre prometteur de la grande distribution, issu des rangs de l’armée. Depuis que leurs routes se sont croisées, les deux hommes ont appris à se connaître et à s’apprécier : les détestables pratiques sociales du nouvel employeur de Lee, puissant groupe français récemment installé en Corée, ont réveillé leurs instincts de justiciers. Avec le concours de Go-shin, Soo-in se bat désormais pour la création d’une section syndicale dans l’entreprise. Bien que les conditions de travail s’y détériorent jour après jour, les salariés se montrent d’abord réticents à cette idée. Mais le sort d’un employé, sauvé in extremis d’un licenciement abusif, fait tout basculer : traumatisant, l’épisode a l’effet d’un électrochoc sur les derniers indécis…

Ce deuxième tome poursuit la transposition en fiction de l’implantation conflictuelle – et finalement ratée – de Carrefour en Corée. Cet opus montre comment les salariés peuvent se fédérer face au pouvoir des multinationales, et notamment à quel point cette organisation collective peut se révéler difficile quand on est face à un patron passé maître dans la technique de « diviser pour mieux régner ».

Jean-Yves Le Naour (sc.), Iñaki Holgado et Marko (ill.), Aretha Battistutta (coul.), <i>Le réseau Comète. La ligne d'évasion des pilotes alliés</i>, Bamboo, coll. « Grand Angle », 56 p., 31 mai 2023. ISBN 978 2 8189 9395 8

Présentation de l'éditeur . « Des centaines de résistants de « l’armée des ombres », discrets, silencieux, un « ordre de la nuit » fait...