Présentation de l’éditeur. « Pour le deuxième anniversaire de l’élection d’Emmanuel Macron, retrouvez un personnage principal en tout point semblable ou presque, dans cet ouvrage de référence, qui servira de guide pour toute personne souhaitant briguer le poste de président.
Suite à la mystérieuse disparition du président de la République française, des élections sont organisées. Ce livre, au récit palpitant, guidera au mieux le lecteur dans des problématiques complexes que seul un président peut connaître, telles que :
– Doit-on prendre un duvet et des draps quand on vient vivre à l’Élysée ?
– Un ministère de la rhubarbe, pour quoi faire ?
– Comment résister à la pression incessante du lobby du parmesan ? ».
Les éditions Delcourt présente la collection Pataquès comme suit : « Pataquès – L’humour qui prend aux strips. Une collection dirigée par James avec :
- Un humour contemporain : traiter des sujets de société, porter un regard critique, décalé ou absurde sur le monde qui nous entoure, sur nos comportements.
- Des formes courtes (stries, gags en une page, courtes chroniques) et les petits formats. Revenir à l’essence pop et pulp de la bande dessinée.
- Un esprit d’équipe parmi les auteurs, avec des passerelles, des collaborations croisées, dans l’esprit de ce qu’on vit dans les rédactions ».
Le Nouveau Président avait donc toute sa place dans cette collection, avec un album qui rappelle beaucoup un auteur comme FabCaro, quoi que Yann Rambaud soit « un auteur majeur de notre civilisation, aux côtés d’Albert Camus, Romain Gary et Patrick Sébastien ».
On suit un candidat aux élections présidentielles dans les dernières secondes qui précèdent l’annonce des résultats du second tour : plus que 9996 secondes… Ce candidat — dont on ne saura jamais le nom, mais sa silhouette donne des indices — et père de famille — il a un fils, Maurice-Papon, et un autre de rechange — représente le parti des républicains oligarques et ultra-techniques l’emporte par 3 à 0 face à la candidate du parti de l’extrême centre. Mais dès son installation à l’Élysée le soir même, il est confronté à un obscur lobby du parmesan qui va s’employer à mettre à mal sa politique si le nouvel élu ne favorise pas ce fromage. Ce groupe de pression utilise la corruption, et va jusqu’à assassiner des conseillers présidentiels à coups de CD de Pascal Obispo. Cependant, il contrôle aussi le budget de l’État, et les comptes sont rapidement à zéro (il reste 145 euros sur le compte courant), avec une dette très importantes (2000 milliards d’euros) : il faut trouver des solutions. Le président décide de payer de sa personne, et cherche un petit boulot. Il chante dans les rues, mais la situation continue à se dégrader : hausse du chômage, crise financière, scandales écologiques, montée des extrêmes. Le président est alors enlevé par le lobby du parmesan. Il apprend alors coup sur coup que non seulement Stéphane Bern en fait partie, mais que le numéro 2 du parti des républicains oligarques veut l’assassiner. Le dénouement — heureux de cet enlèvement — ne sera pas dévoilé hier.
Les personnages sont dessinés de façon volontairement incomplètes, sans les yeux, ce qui peut perturber. Les situations et les dialogues sont complètement loufoques, et tendent à désacraliser les fonctions et les personnages qui les exercent. Évidemment, on se doute que ce n’est pas l’album idéal pour travailler en éducation morale et civique : le but recherché par Yann Rambaud n’est absolument pas là. Mais les amateurs de non-sense y trouveront leur compte…
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